Baby blues du papa : le reconnaître et y remédier

Baby Blues Papa

Votre conjoint n’est pas au meilleur de sa forme depuis la naissance de bébé ? Et si papa avait le baby blues ? Car la dépression post-partum, ce n’est pas que le fardeau des mamans. D’après une étude menée par l’American psychological association, au moins 10 % des pères connaissent ce syndrome. Voyons ensemble comment reconnaître et soigner le « daddy blues ».

Qu’est-ce que le baby blues pour un papa ?

Le baby blues maternel, voire le burn-out maternel, est beaucoup plus souvent évoqué que celui du père, et ça se comprend : entre les changements hormonaux brutaux, les douleurs ressentis à l’accouchement, la pression de l’entourage et de la société en général, difficile en tant que jeune maman d’aller contre ce bouleversement émotif !

Cependant, même s’ils n’ont pas porté dans leur ventre ou accouché de leur enfant, les pères peuvent eux aussi être très éprouvés après la naissance de leur bébé. Insomnie, stress, énervement, peur au point de ne pas entrer en contact avec bébé… Le baby blues des papas, ça existe !

Souvent, de par leur sexe, les hommes naissent et grandissent en intégrant qu’il est important de ne pas laisser paraître ses émotions. Heureux et émerveillés de devenir pères, pourquoi seraient-ils tristes ?

Chez l’homme, le syndrome du baby blues est uniquement d’ordre psychologique. Étant seulement spectateurs de la grossesse de leur conjointe, ils réalisent pleinement la situation lorsque le bébé naît. Quel chamboulement, du jour au lendemain !

Pour mon premier bébé, j’avoue que même en tant que maman, j’ai mis au moins 2 mois à réaliser qu’on était 3 à présent ! Mais il y avait une sorte de continuité, que mon amoureux n’a pas connu. Et comme j’ai allaité (et que les tétées étaient trèèèèèès longues) papa a mis plus de temps à trouver sa place.

Comment remédier au baby blues de papa ?

L’aide apportée en tant que compagne et mère

Mon amoureux n’a pas réellement connu de phase de baby blues – enfin, pas à ma connaissance ! Mais il m’a tout de même expliqué qu’il a mis du temps à trouver sa place et son rôle au sein de notre cocon familial. Et l’une des raisons de cette période de flottement pour lui, c’est ma « mère poule attitude » ! Avec le recul, je me rends compte que j’étais derrière lui dans les rares occasions où il pouvait s’occuper de notre aînée, alors qu’elle avait dénié « se dé-ventouser » de mon sein ! J’ai une grande confiance en lui. Mais c’était vraiment plus fort que moi, il fallait que j’intervienne. « Maintiens plutôt sa tête comme ça » ; « T’es sûr que le biberon n’est pas trop chaud ? » ; « Normalement, elle dort vers 14 h » ; etc.

Petit à petit, j’ai réussi à lâcher du leste, et d’autant plus après la naissance de notre deuxième fille (il s’en est occupé dès le cordon ombilical coupé).

Aujourd’hui, il a noué une tendre complicité avec ses deux filles. Leur lien est unique. Et j’aime beaucoup les regarder… Mais d’un peu plus loin ! J’ai accepté d’avoir du temps sans mes filles, et de m’occuper de moi dans ces moments-là – et pas que des tâches ménagères !

Et, surtout, il faut essayer de ne pas dramatiser au moindre bobo alors que bébé est avec papa – Arnica, notre sauveur !

Pour un partage équitable de la charge mentale

Pour que papa trouve sa place, il est primordial qu’il ne se déresponsabilise pas. Certes, l’arrivée d’un bébé est un chamboulement, et maman gère plutôt bien de son côté, mais il n’est pas question alors de fuir à la première difficulté ! Baby blues paternel, OK, mais on accepte le problème et on fait en sorte d’y remédier !

Préparez-vous avant la naissance : la libido ne sera pas au rendez-vous pendant quelques temps, une nouvelle organisation familiale est à imaginer, et il y aura plus de temps à consacrer aux tâches ménagères qu’aux sorties entre amis. Ce n’est pas le même parent qui gère le transport des enfants à l’école ou à la crèche, le repas et le ménage ! Si le partage de la charge mentale est équitable, vous apprécierez d’autant plus les moments avec vos enfants et arriverez à vous aménager des temps à 2, seul, pour vos loisirs ou vos proches.

Accepter une aide extérieure

Et si participer à un cercle d’hommes pouvait aider papa ? Se retrouver avec d’autres jeunes pères permet de dédramatiser et de se sentir moins seul. Pas besoin de créer un rendez-vous formel et systématique, mais la libération de la parole peut vraiment débloquer des situations. Un ami vient de devenir papa et vous avez beaucoup moins de ses nouvelles ? Offrez-lui votre soutien en passant un coup de fil, en amenant un plat à réchauffer ou en le déchargeant d’autres responsabilités (courses, ménage, etc). Votre ami sera soulagé, profitera d’autant plus de sa nouvelle situation et, peut-être, se confiera-t-il à vous.

Il est également possible de rencontrer un.e spécialiste, comme un.e psycho-thérapeute. Se confier, trouver une écoute sincère et confidentielle avec un.e professionnel.le peut être une solution. En effet, il est parfois plus facile de se confier à quelqu’un d’extérieur à notre environnement familial et amical.

Qu’en est-il du congé paternité ?

Jusqu’à présent, le congé paternité est non-obligatoire. Il dure 11 jours, ce qui est dérisoire en comparaison de celui de la mère, qui est de 10 semaines pour un premier ou un deuxième enfant. Seulement 7 pères sur 10 le prennent.

Au 1er juillet 2021, le congé paternité passe à 28 Jours, avec 7 jours obligatoires. Ce nouvel aménagement a été pensé pour mieux accueillir le bébé, entretenir le lien avec le père et soulager la répartition des tâches domestiques. Je vous invite à consulter le site du gouvernement pour savoir si vous êtes éligible au congé paternité, selon votre situation familiale et professionnelle.

 

Sur notre blog « Devenir Intuitive », on parle de femmes, de mères, mais on parle aussi d’hommes et de pères. Si vous souhaitez aborder d’autres sujets au masculin, partagez vos idées dans l’espace dédié en dessous de cet article.

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