Devant le foisonnement des références de produits alimentaires et de revendeurs, vous avez du mal à vous y retrouver ? Vous aimeriez davantage cuisiner pour savoir ce que vous et vos enfants manger réellement ? Vous souhaitez accorder plus de temps à la préparation de vos repas, mais vous êtes déjà débordée dans votre rôle de mère ? Je vous livre ici quelques-une de mes astuces pour trouver un équilibre entre vos convictions, votre budget et votre temps imparti pour bien nourrir vos enfants… Et vous aussi 😉
Trouver les bons ingrédients pour bien nourrir ses enfants
Les bons produits, sont-ils tous étiquetés bio ?
Pour ma part, je privilégie les produits issus de l’agriculture biologique ou d’autres labels plus rigoureux encore.
Ceci étant dit, tout n’est pas bon à prendre. Que penser des produits issus de l’agriculture biologique, mais cultivés ou fabriqués à des milliers de kilomètres de son lieu de domicile ? Et même dans les enseignes de magasins biologiques, on peut trouver ce genre de produits (notamment dans le rayon frais, fruits secs, chocolat et café).
Mais ce sont pour la plupart mes péchés mignons ! Et puis, que dire de la valeur nutritive et de l’appétence d’une banane pour un enfant ? Ça m’a sauvé dans bien des situations !
En ce qui concerne les aliments bruts, j’essaie de prendre en compte le mode de production et la provenance. Alors, quand un petit producteur, dans un marché plus conventionnel, propose à son stand des légumes du territoire, sur lesquels il ne met pas de traitement chimique, mais sans respecter le cahier des charges de l’agriculture biologique dans sa globalité, je m’y attarde quand même.
Produire soi-même ses aliments
Le poulailler est une des premières constructions que nous avons entreprises à la maison. On a aussi essayé d’élever nos propres poulets. Ce n’était pas vraiment fameux (pas beaucoup de chair) mais on était content d’être allé jusqu’au bout de nos principes. En cas d’effondrement, nous sommes prêts ! De plus, nous avons 5 oies et 2 canards, mais au grand désarroi de nos voisins, nous ne les mangerons pas puisqu’ils entretiennent notre terrain !
Même sur des petites surfaces, il est possible de cultiver ses propres fruits et légumes. Renseignez-vous : beaucoup de petits fruits (framboises, fraises, ou tomates) sont cultivables en pots. Les herbes aromatiques ou médicinales poussent très bien dans des jardinières sur un balcon. Et pourquoi ne pas tester les radis ou la mâche sur votre balcon ? Et si vous avez un peu d’espace en extérieur, vous pouvez cultiver des espèces grimpantes, comme des concombres, des courgettes ou des courges. Chez nous, nous avons pas mal d’espace pour cultiver, mais la terre est très argileuse. Pour parer à cette difficulté, nous avons créer des buttes de culture. Nous sommes très fiers de produire assez de carottes pour subvenir à nos besoins : en effet, leur culture est assez délicate.
Cela peut paraître dérisoire. Au final, l’économie réalisée n’est pas énorme. Mais cultiver vos propres fruits et légumes vous apportent bien plus : des connaissances empiriques sur le développement et la culture des plantes, des moments de qualité avec vos proches… Bref, une autre (meilleure ?) qualité de vie.
Quels fournisseurs pour bien nourrir ses enfants ?
Peut-on privilégier les bons produits pour un budget raisonnable ?
J’ai toujours privilégié les marchés pour m’approvisionner. J’ai la chance d’avoir, à proximité de mon domicile, une ferme qui propose toutes les semaines sa production de pain et de légumes. Il y a également un marché hebdomadaire où il n’y a que des produits issus de l’agriculture biologique (porc, poulet, galettes, œufs, yaourts, pâtes fraîches et sèches, fromages, fruits et légumes). Je participe aussi à un groupement d’achats entre particuliers. On s’approvisionne chez les mêmes fournisseurs que les enseignes de magasins biologiques, et à moindre coût. Finalement, il n’y a que le papier toilette et les sacs-poubelles à acheter de temps à autre au supermarché.
Et le prix, me direz-vous ? Certains produits sont effectivement plus chers en bio que dans les enseignes conventionnelles. Mais c’est surtout le cas pour les produits transformés, comme les biscottes, le chocolat, les yaourts aromatisés, les boissons ou les purées d’oléagineux. Pour le reste, le prix est quasiment le même que celui des grandes surfaces.
Redonner une valeur sociale à ses achats
Je suis tellement contente de connaître les personnes qui fabriquent et produisent ce que nous mangeons à la maison. Mes enfants connaissent le nom du fromager, du boucher, de la crêpière, etc. Cela rend tangible notre lien à la nourriture et aux modes de production.
Pour aller au bout de mes convictions, j’arrêterais bien de manger de la viande, mais j’aime tellement ça ! Sachant que le producteur de porc du marché élève ses petits cochons en plein air, en quantité raisonnable et avec une alimentation sélectionnée, je culpabilise un peu moins !
Dans notre budget familial, la nourriture occupe une place importante. C’est un choix de vie, nous avons très peu d’autres dépenses. On investit dans du matériel qui dure (des vêtements à l’électroménager, en passant par les meubles et d’autres achats pour le confort). Je n’ai pas de smartphone et, si je devais en choisir un, ce serait certainement un reconditionné. Mes extras : les livres et des formations ou stages !
Impliquer ses enfants dans la préparation des repas
Les enfants peuvent participer à certaines étapes
Lorsque les enfants participent à la confection des repas, ils prennent d’autant plus conscience de ce qu’ils mangent. J’ai déjà abordé ce sujet dans l’article sur l’autonomie des enfants. En mettant à leur disposition du matériel adapté à leurs petites mains, comme un tablier ou des ustensiles, pourquoi ne pas les convier en cuisine ?
Certains jours, je souhaite que le repas soit vite préparé. À d’autres moments, j’ai plus de temps libre et j’ai envie de transmettre à mes enfants ma passion pour la cuisine. Ce sont des instants intéressants pour leur proposer un atelier.
Voici quelques exemples de recettes auxquelles mes enfants aiment participer :
- des biscuits confectionnés avec des emporte-pièces ;
- des tartes ou des quiches, où ils déposent les ingrédients ;
- des pâtes (à crêpes, à cake, etc) dont ils mélangent les ingrédients avec un fouet ;
- et, pour les plus grands, des recettes à base de fruits ou de légumes pré-cuits, qu’ils découpent avec un couteau à bout rond (toujours sous l’œil d’un adulte).
Préférez des recettes basiques, adaptables pour les petits chefs. Ils sont tellement heureux de participer, même pour seulement casser un œuf ou verser les ingrédients dans le saladier.
Pour les impliquer davantage (si vous en avez la possibilité) demandez-leur d’aller chercher les ingrédients au potager ou sur le balcon. Les herbes aromatiques, comme la ciboulette ou le persil, sont faciles à cultiver. Et cela les entraîne à identifier différentes espèces végétales ! Les enfants sont fiers de ramener les fruits et les légumes du jardin par eux-mêmes. Mon conseil : ne leur demandez JAMAIS d’aller chercher les fruits rouges pour une recette, car vous n’en verrez pas la couleur ! Picorez-les avec eux directement dans le jardin ; c’est bien meilleur. 😉
Parfois, c’est difficile de trouver le temps et l’énergie pour cuisiner
Comment choisir entre la facilité et ses convictions ? Il y a bien des soirs où je n’ai pas du tout envie de me mettre aux fourneaux. Mais en sachant qu’aucun plat préparé ne présente les valeurs nutritionnelles d’un plat fraîchement cuisiné, le choix s’avère très complexe !
Alors j’ai concocté une liste de recettes de base, faciles à réaliser, et une liste d’ingrédients à avoir en permanence (en fonction de la saisonnalité de chacun, bien sûr) pour pouvoir cuisiner rapidement et simplement.
À la naissance de mes enfants, ce sont les livres de cuisine qui m’ont motivée et inspirée pour tester de nouvelles recettes. J’aimais déjà cuisiner, mais c’était un nouveau challenge de proposer des recettes pour petits et grands. Très régulièrement, je cuisine les ingrédients séparément : une céréale, des fibres (légumes ou fruits) et une protéine animale ou végétale. En fonction de l’âge et de l’appétit, chacun va pouvoir prendre une quantité variable de chaque composante du repas.
Et pourquoi ne pas proposer plus d’aliments crus ? Mes filles adorent les crudités ! Cela étonne toujours nos convives de les voir redemander des carottes râpées (mais c’est sans compter sur l’accompagnement à base de vinaigrette et de levure) !
Et vous, comment conciliez-vous budget, temps et conviction pour bien nourrir vos enfants ? Partagez vos expériences dans l’espace des commentaires ; je vous répondrai avec plaisir 🙂