Comment utiliser des couches lavables ? Quel modèle choisir ? Où les trouver ? Comment les entretenir au quotidien ? Je vous explique tout ça dans ce nouvel article dédié aux couches lavables.
C’est quoi, une couche lavable ?
Comme son nom l’indique, une couche lavable est une couche qui va récupérer les selles, les urines de votre enfant, mais que vous pouvez laver. Donc, au lieu de le mettre à la poubelle à l’instar des couches jetables (à usage unique), vous allez pouvoir réutiliser ces couches. Vous comprenez déjà l’intérêt tant économique qu’écologique d’utiliser des couches lavables.
De quoi se constitue une couche lavable ? Celle-ci est composée de 3 parties. Il y a déjà ce qu’on met à l’intérieur, l’insert, ce tissu assez long qui va absorber les urines et retenir les selles. Il y a ensuite une partie absorbante, en forme de culotte, qui va englober toutes les fesses de votre bébé. Et puis, par-dessus, vous avez une partie dite imperméable qui va éviter de mouiller les vêtements de bébé.
Quel modèle de couche lavable choisir ?
Bonne question ! Parce que, des couches lavables, il en existe de toutes les sortes. Surtout que des créateurs et créatrices vont inventer des modèles, des couturiers-couturières vont créer des modèles sur-mesure.
Que choisir entre :
- Une couche qui va avoir à la fois la couche imperméable, la couche absorbante et l’insert cousus ensemble ? On appelle ça une tout-en-un ;
- Et une couche qui va être complètement divisée : l’insert, la couche absorbante et la couche imperméable vont être séparés ?
Tout dépend de son fonctionnement personnel. Par exemple, la couche en trois morceaux, ce n’est pas si évident que ça à mettre. Et en même temps, c’est plus facile à laver. Par contre, à l’opposé, une couche tout-en-un va être facile à mettre et facile à retirer. Mais pour la laver, ça met plus de temps à sécher, et il va falloir bien nettoyer dans tous les interstices.
Personnellement, j’ai choisi un modèle de couche lavable intermédiaire. Par rapport aux deux autres modèles que je vous ai décrits juste avant, la partie imperméable est cousue à la partie absorbante. Il reste simplement à enfiler les inserts dedans. J’ai trouvé ce modèle intermédiaire assez intéressant parce que vous pouvez facilement laver les inserts. Ces couches sont aussi plus faciles à sécher parce que le côté imperméable et le côté absorbant ne sont pas très épais, comme une poche dans laquelle on met les inserts.
À vous d’essayer pour vous rendre compte quel modèle de couche lavable vous correspond le mieux.
Faut-il acheter les couches lavables neuves ou d’occasion ?
En braderie et sur internet, vous pouvez trouver des couches lavables d’occasion qui absorbent encore bien, et qui sont intéressantes financièrement. Avant de passer votre commande de couches lavables neuves sur un site en ligne ou dans une boutique, je vous conseille de regarder déjà ce qui existe en occasion. Peut-être que, près de chez vous, vous allez pouvoir trouver votre bonheur.
Un autre point à ne pas négliger selon moi : je pense qu’il est important de connaître, quand on choisit des couches lavables, et ce même d’occasion, leur lieu de fabrication et les matières premières utilisées. En effet, sur le marché, il existe des couches lavables fabriquées avec du coton biologique et d’autres matières naturelles, mais aussi complètement synthétiques. Je trouve cela dommage d’engager une démarche pour la santé de nos enfants et de l’environnement, pour finalement se retrouver avec un produit de basse qualité. Nous avons le droit d’exiger le meilleur pour les petits derrières de nos enfants !
Au quotidien, comment ça marche, les couches lavables ?
Premier conseil : vous n’allez pas pouvoir laver vos couches lavables au fur et à mesure, car vous n’allez pas programmer une lessive tous les jours ! Sinon, vous allez vite être dégouté… Donc il va falloir prendre une poubelle ou un seau qui se ferme avec un couvercle hermétique. Cela permet de limiter les odeurs et de garder les couches lavables de côté en attendant la prochaine machine pleine.
Deuxième conseil pratique : si vous devez nettoyer des couches avec des selles, je vous conseille d’utiliser un savon détachant pour bien décaper la tache au maximum avec une petite brosse avant de mettre la couche au lave-linge. Cela évite de tacher de selles le reste du linge.
Sachez en tout cas qu’il existe des petits feuillets à rajouter dans la couche lavable pour récupérer les selles et éviter de tacher trop les couches. De plus, ces feuillets ne sont pas forcément jetables dès le premier usage, et peuvent être réutilisés deux ou trois fois et lavés. Une fois vraiment souillés, on les met à la poubelle ou au compost parce que certains modèles de feuillets sont compostables.
Les avantages des couches lavables
Premièrement, les couches lavables présentent un sacré avantage écologique. Vous constatez que vous n’avez pas de grosses poubelles à vider avec, en grande majorité, des couches jetables.
Elles ont également un grand avantage économique. Vous faites un investissement au départ, que vous achetiez d’occasion ou neuf, mais c’est vite amorti sur les deux à trois ans durant lesquels vous mettez les couches à votre bébé.
Un autre avantage non négligeable, c’est pour la santé de votre bébé, qui va s’en trouver grandement améliorée, puisqu’il n’y a pas contact entre sa peau et tous les substances nocives (perturbateurs endocriniens, parfois même cancérigènes) qu’il peut y avoir dans les couches jetables. Même si des publicités insistent sur le fait que les dernières couches jetables sont plus écologiques, elles restent traitées. Il y a quelques modèles qui existent sur le marché des couches jetables, un peu grisâtres, qui ont été fabriquées en France avec du papier recyclé. Mais cela reste rare et très cher.
Un autre avantage des couches lavables, c’est que votre enfant va ressentir l’humidité, et va donc signaler plus vite son besoin. Il va prendre conscience de son besoin plus facilement. Associées à une démarche d’hygiène naturelle infantile (ou hni), les couches lavables sont idéales. Ces dernières vont permettre à votre enfant d’aller plus progressivement vers la continence.
Quelques inconvénients des couches lavables
Il y a quand même quelques inconvénients aux couches lavables. Alors déjà, une chose à laquelle je vous conseille de faire attention quand vous allez choisir vos couches lavables, c’est de ne pas choisir celles où il y a un scratch (bande adhésive). Optez pour un modèle où il y a des pressions. En effet, j’ai essayé des couches lavables avec scratch et j’ai noté que ça pouvait vite irriter la peau de bébé au niveau du ventre.
Également, faites attention si vous prenez des couches lavables d’occasion. Et oui, parce que si elles ont déjà servi ces couches, elles ont déjà aussi absorbé pas mal. Et au bout d’un moment, la matière n’est plus tant absorbante. Demandez au vendeur combien de fois les couches ont servi. En tout cas, combien d’enfants s’en sont servi parce que parfois, les gens vous les vendent après les avoir utilisées pour leurs deux, voire trois enfants. Et donc, même si le lot de 40 couches coûte 20 euros, ça n’en vaut pas la peine puisque votre enfant va finalement se retrouver tout le temps mouillé.
Un autre point de vigilance quand vous achetez des couches lavables : prenez-en assez ! On conseille de commencer avec 25 ou 30 couches par enfant. Si vous ne prenez que 5 ou 6 couches lavables, forcément, vous allez conjuguer ça avec autre chose.
Enfin, une dernière chose sur laquelle je voulais revenir et qui n’est pas si évidente que ça quand on utilise des couches lavables – j’en ai déjà parlé tout à l’heure – c’est de nettoyer le caca sur la couche. Ce n’est évidemment pas la partie la plus agréable. J’ai un conseil à vous donner qui va vous simplifier le lavage de vos couches en tissu : pratiquez l’hygiène naturelle infantile.
L’hygiène naturelle infantile et couches lavables : le combo gagnant !
Si vous connaissez déjà ce blog, vous savez ce que c’est. Sinon, voici une petite définition. L’idée de l’hygiène naturelle infantile (ou hni), c’est d’écouter le besoin d’élimination de son enfant et d’y répondre, c’est-à-dire de récupérer son pipi et son caca dans une petite bassine ou dans un pot, et ce, dès la naissance. Cela permet d’aller vers la continence très progressivement. C’est en fait ce qu’on fait dans les trois quarts du monde et qu’on ne fait plus en en Occident parce qu’on a préféré mettre des couches.
Pour ma part, j’ai pratiqué l’hni avec mes deux enfants. Elles ont conscientisé leur besoin d’élimination et sont allées sur le pot d’elles-mêmes avant l’âge de 2 ans. C’est un sacré bienfait, tant pour l’organisation familiale que pour la santé de nos enfants.
En pratiquant l’hygiène naturelle infantile, la première chose que l’on arrive à capter, et très rapidement, ce sont les selles. C’est le caca qu’on arrive le plus facilement à repérer et à capter dans le pot. Et donc, pour vous donner un exemple, avec mes deux enfants, à partir de leurs 5 mois, je n’ai plus eu un caca dans les couches !
Oui, vous ne rêvez pas ! Depuis que mes enfants sont âgées de 5 mois, je n’ai plus nettoyé un seul caca tartiné sur leurs fesses et plus décapé une seule couche lavable ! Si ça vous intrigue, sur ce blog et la chaîne YouTube associée, je vous parle beaucoup de cette pratique.
Si vous êtes intrigué par l’hygiène naturelle infantile, je vous propose un conseil gratuit et personnalisé en fonction de votre situation. Cliquez sur ce lien et vous allez pouvoir télécharger un petit formulaire. Ce sont des questions très simples pour vous connaître un peu mieux. Je m’y engage, je vous réponds rapidement et je vous aide à démarrer l’hygiène naturelle infantile et notamment avec les couches lavables.
N’hésitez pas à me laisser des questions commentaires. Je me ferai un plaisir d’y répondre.