HNI danger : qu’en est-il vraiment ? 4 idées reçues

Hni Danger

L’HNI, un danger ? Est-ce dangereux de pratiquer l’hygiène naturelle infantile ? Cette pratique présente-t-elle des contre-indications ?

Est-ce aller contre la physiologie de bébé, le priver de son intimité ? Je réponds à toutes ces idées reçues dans cet article dédié aux dangers attribués à l’HNI.

HNI danger / idée reçue n°1 : est-ce dresser son enfant à aller sur le pot (et l’obliger à y rester) ?

L’HNI est avant tout une technique de communication avec son enfant. L’objectif est de repérer le moment où il a besoin de se soulager et de lui proposer de faire ses besoins dans un autre récipient que dans sa couche.

https://www.youtube.com/watch?v=kuLAmslx8Ws

Mais en aucun cas, on ne dresse son enfant à aller s’assoir sur un pot contre son gré. On ne le force pas à rester assis jusqu’à ce qu’il ait fait ses besoins ! L’HNI n’a strictement rien à voir avec une méthode ancestrale d’apprentissage de la propreté où les enfants étaient obligés de rester assis sur le pot jusqu’à ce que le caca soit sorti (oui oui, ça a vraiment existé !!). Vous imaginez les pleurs, les crises d’angoisse et le stress liés à cette torture (il n’y a pas d’autres mots selon moi) !

Si on propose à son enfant de se soulager et qu’on se trompe, que ce n’était pas le bon moment, on laisse l’enfant reprendre ses activités. Et, d’autre part, on peut très bien pratiquer l’HNI à temps partiel avec une couche par exemple. Je vous en parle dans cette vidéo.

HNI danger / idée reçue n°2 : L’HNI va-t-elle contre la physiologie de l’enfant ?

Certaines personnes pensent qu’en pratiquant l’HNI avec son bébé, on va plus vite que son développement en lui proposant de se soulager au-dessus d’un récipient, plutôt que de le laisser faire dans sa couche. Va-t-on contre la physiologie de bébé avec l’HNI ? Ne tient-on pas compte de la maturation des sphincters ?

C’est également une fausse idée ! L’HNI, au contraire, est une technique douce, physiologique. D’une part, on prend soin de donner une position physiologique à bébé pour l’aider à se soulager. De plus, pour un enfant sachant s’assoir, on sélectionne un pot physiologique.

On repère quand l’enfant a besoin de se soulager, on récupère les selles dans une bassine, dans un lavabo ou tout autre récipient.

Si on n’a pas trouvé le bon moment, l’enfant va tout de même finir par se soulager ! On ne le force pas à se retenir. C’est impossible, surtout pour un bébé très jeune. On ne l’entraine pas à être continent plus tôt que l’heure qui est la sienne.

L’HNI est tout de même un accompagnement de l’enfant vers la continence. Les parents qui pratiquent l’HNI vous le diront : leurs enfants conscientisent beaucoup plus tôt leur besoin d’élimination que la moyenne, et sont propres de jour comme de nuit plus tôt que la plupart des autres enfants. La continence s’acquière ainsi progressivement grâce à l’HNI. On n’attend pas la rentrée d’école pour s’inquiéter de ce besoin, mais on l’identifie de manière naturelle et progressive dès le plus jeune âge de bébé.

HNI danger / idée reçue n°3 : l’HNI induit-elle un réflexe conditionné ?

Pratiquer l’HNI, est-ce conditionner son enfant à faire pipi ou caca au moment où on lui demande ? Est-ce mettre en place un réflexe conditionné, basé sur une interaction « demande-réponse-récompense » ?

Non plus ! On aide l’enfant à se soulager, mais on ne lui dit pas de faire dès qu’on lui demande ! Encore une fois, on suggère à son enfant de se soulager parce qu’on estime que c’est pour lui le bon moment (moment propice comme au réveil d’une sieste ou de la nuit par exemple, ou signe émis par bébé repéré).

Comme l’HNI peut très bien fonctionner, et très rapidement, on peut être amené soi-même à se poser la question ! Mais rassurez-vous, si bébé semble faire pipi ou caca au bon moment, c’est surtout parce qu’il conscientise de mieux en mieux son besoin d’élimination. À aucun moment votre enfant ne se force à faire pipi pour vous faire plaisir ! C’est une réaction qui est entièrement conscientisée.

Il n’est pas question non plus de féliciter ou de gronder bébé durant la pratique de l’HNI. On verbalise au maximum, on décrit simplement ce qu’il se passe.  » Ha ! Tu as fait pipi ! » ;  » Le pipi est arrivé dans le pot » ;  » On a visé à côté, on va nettoyer ça et on va essayer à nouveau le pot plus tard  » ; etc. Même un bébé tout jeune peut comprendre et intégrer une explication qui peut paraître compliquée au premier abord.

hni danger pour bébé

HNI danger / idée reçue n°4 : L’HNI prive-t-elle bébé de son intimité ?

En laissant bébé les fesses à l’air, sans couche, on peut penser qu’on le prive de son intimité et, qu’en ayant plus facilement accès à ses parties génitales, qu’il peut développer un rapport bizarre avec son corps, voire une certaine déviance !

C’est totalement l’inverse qui se produit ! D’avoir accès à l’intégralité de son corps va permettre à bébé de se découvrir plus facilement et plus progressivement. C’est important pour lui/elle de découvrir qui il/elle est, par ses réflexions, mais aussi par son corps, par le toucher. Pour lui/elle, toucher son sexe n’a rien de sexuel. Regarder ou montrer ses parties génitales n’a rien à voir avec de l’exhibitionnisme pour bébé !!

Si l’on se pose ses questions vis-à-vis de bébé avec notre regard d’adulte, il est préférable de remettre en question sa propre relation au corps plutôt que celle de bébé.

Les enfants avec qui on pratique l’hygiène naturelle infantile sont d’autant plus ouverts aux autres, plus à l’aise dans leur corps, leurs mouvements, leurs déplacements et dans leurs relations aux autres. C’est tellement gratifiant de les voir se mouvoir et interagir avec le monde extérieur avec tant d’aisance !

Au contraire, garder une couche jusqu’à l’âge de trois ans (voire plus) développe une incompréhension de l’enfant vis-à-vis du fonctionnement de son corps. Certains enfants expriment parfois même la peur de faire caca, ne sachant d’où cela sort, comment cela est arrivé dans le pot ou dans la couche, etc. Il convient alors d’engager un accompagnement thérapeutique de l’enfant, ce qui peut s’avérer lourd, notamment à un si jeune âge.

 

J’espère que cet article vous rassure sur le véritable fonctionnement de l’HNI et sa philosophie. Chassez les idées reçues ! Ce n’est pas le retour de pratiques ancestrales, sales et incongrues ! En choisissant l’HNI, vous allez de l’avant, vous vous essayez à un mode de vie plus sain, en accord avec des convictions environnementales fortes et engagées. Le véritable danger de l’HNI, ce serait de passer à côté !

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