38e semaine ! Mal de dos, mal de reins, insomnie, brûlures d’estomac, etc. La grossesse n’est pas « un long fleuve tranquille », mais un périple qui vous mène au plus beau jour de votre vie : la naissance de votre enfant.
Votre grossesse n’a jamais été à risque ; votre gynécologue-obstétricien n’envisage en aucune façon de déclencher médicalement votre accouchement. Il n’empêche que vous piaffez d’impatience, tant la fin du dernier trimestre vous pèse, tant les trois dernières semaines sont difficiles et interminables.
Vous n’avez qu’une hâte, que bébé se décide à voir le jour, mais il s’accroche. Vous ne voyez plus vos pieds, vous avez du mal à attacher vos lacets, vous passez votre temps aux toilettes, sortir du canapé est quasi impossible.
Vous ne pensez qu’à une seule chose : déclencher naturellement votre accouchement. Mais vous ne savez trop comment pousser bébé à accélérer la cadence. Pourtant, des solutions, il en existe, et elles sont faciles d’accès.
Je remercie chaleureusement Sandrine Champeval pour la rédaction de cet article riche et accessible. Retrouvez le lien vers son site à la fin de cet article.
Préambule : ce que vous devez impérativement savoir avant de penser au déclenchement naturel de votre accouchement !
Le déclenchement artificiel (médical) de l’accouchement
L’avancée de la médecine, en l’occurrence de l’obstétrique, a permis aux femmes d’accoucher en toute sécurité, protégeant ainsi la mère, tout autant que le bébé.
Le déclenchement médical de l’accouchement est tout indiqué pour les grossesses à risque :
- le dépassement du terme ;
- la rupture prématurée des membranes ;
- l’hypertension artérielle maternelle ;
- la suspicion de macrosomie fœtale ;
- le diabète maternel ;
- le retard de croissance.
Les obstétriciens envisagent dans ces cas-là de déclencher l’accouchement de façon médicale en :
- injectant des solutions médicamenteuses par voie veineuse * ;
- appliquant un gel de prostaglandines dans l’utérus* ;
- en décollant les membranes.
(*) Ces 2 méthodes provoquent une médicalisation importante (recours aux péridurales élevés et taux de césarienne plus conséquent), car elles induisent un travail plus long ET plus douloureux.
Ces explications données, l’article qui suit s’adresse essentiellement aux futures mamans, dont la grossesse se déroule en toute quiétude et sans risques majeurs, et si et seulement si, elles ont atteint la 38e semaine !
Comment provoquer naturellement son accouchement ?
Les méthodes naturelles reposant sur des actions « mécaniques » pour déclencher son accouchement.
« Le déclenchement à l’italienne », l’acte sexuel
Dans la composition du sperme, on retrouve des hormones telles que les prostaglandines, plus spécifiquement les E et F, qui facilitent l’accouchement en provoquant des contractions de l’utérus chez la femme enceinte.
De plus, l’orgasme féminin joue un rôle non négligeable. Il provoque, en produisant de l’ocytocine, des contractions utérines qui permettent à l’utérus de se préparer.
Le massage des mamelons
Le massage des seins permet de favoriser la production d’hormones de naissance : la prolactine. Cette dernière augmente naturellement quelque temps avant la fin du terme.
L’acupuncture
Certains points d’acupuncture facilitent l’accouchement et décuplent la production de la prostaglandine et des œstrogènes, favorisant ainsi les contractions.
· le point de la rate (sp6) ;
· le point du petit orteil (67V).
L’ostéopathie
Qui peut permettre de préparer le bassin à la naissance. Cela a pour objectif de repérer et délier les zones de restriction.
Certains massages, notamment celui du crâne, favorisent la libération d’hormone de la naissance.
L’activité physique
L’exercice physique permet d’exercer une pression sur l’utérus et pousserait bébé à descendre pour s’engager dans le bassin.
Une balade en forêt, une promenade dans un parc sont des activités très naturelles pour permettre l’ouverture du col et d’enclencher naturellement l’accouchement.
Les huiles essentielles en massage
Votre terme vient d’être dépassé. L’aromathérapeute, Danièle Festy préconise un mélange d’huiles essentielles qui favorise le déclenchement du travail :
· 1 goutte d’huile essentielle de Giroflier ;
· 1 goutte de Palmarosa ;
· 1 goutte de Bois de Rose ;
· 5 gouttes d’huile végétale de noisette.
Le régime alimentaire au service du déclenchement naturel de l’accouchement
L’huile d’onagre
Cette huile riche en acide linolénique, conseillée par les sages-femmes, aiderait le col à se ramollir et à s’effacer en favorisant la production de prostaglandines.
L’huile d’onagre peut se trouver sous forme de gélules solubles que l’on peut ingérer (500 mg à 2 g par jour à partir de la 38e semaine) ou que l’on peut introduire dans le vagin.
On retrouve l’acide linolénique dans :
· les huiles : de pépins de raisin, de tournesol, de noix, de germe de blé ;
· les graines : de tournesol, de soja, de pavot ;
· les fruits secs comme la noix du Brésil, la noix de pécan, les pignons de pin, la pistache.
L’homéopathie
La prise de traitement homéopathique permet d’harmoniser les hormones de la naissance pendant le dernier mois de la grossesse et crée ainsi un terrain plus propice à l’accouchement :
· 1 dose de Gelnesium 15CH (tremblements-angoisses) ;
· 1 dose d’Argentum Nitricum 12CH (agitation) ;
· 1 dose d’Ignatia Amara 15CH (hyperémotivité).
Durant le dernier mois de grossesse, et ce pour réguler la production d’adrénaline qui pourrait, si elle l’était en excès, entraver le déroulement du travail :
· 5 granules Actea Racemosa 9CH (le matin) ;
· 5 granules Gelnesium 12CH ;
· 5 granules Arnica Montane 12CH.
L’huile de ricin
La dose recommandée est de 60 ml (soit deux cuillères à soupe) à renouveler 12h après la première prise. Attention tout de même, car chez certaines parturientes, cela risque d’entraîner quelques effets secondaires comme les diarrhées, les crampes abdominales, les nausées.
L’huile de ricin est vraiment opérante et agit de façon rapide, mais son impact peut varier d’une femme à une autre.
C’est un des moyens naturels des plus efficaces pour déclencher le travail. Cependant, cela nécessite tout de même une certaine prudence.
La tisane de framboisier
C’est un remède à base de plantes qui tonifie les muscles de l’utérus. Cela ne déclenchera pas l’accouchement, mais aidera à progresser à un rythme régulier. Vous pouvez commencer ces infusions aux alentours de la 32e semaine, à raison d’une tasse par jour, voire 3 en avançant dans la grossesse.
Les dattes
Selon une étude réalisée en Jordanie en 2011, les femmes ayant consommé 6 dattes par jour pendant les 4 semaines précédant leur accouchement présentaient une dilatation du col plus rapide, des membranes intactes et un déclenchement spontané de leur accouchement.
Le bicarbonate de soude
Une étude suédoise conduite sur 200 femmes a permis de conclure que cet antiacide naturel agirait sur l’utérus. En effet, il neutraliserait l’acidité de l’utérus, ce qui accélérerait le travail et limiterait les césariennes.
À la lecture de cet article, vous avez compris que si votre grossesse n’est pas à risque, un régime alimentaire sain, une activité physique adéquate et une hygiène de vie équilibrée permettent à votre corps, votre organisme, de se préparer à accoucher naturellement.
Certaines méthodes naturelles pour préparer et déclencher son accouchement sont vraiment sans danger, mais certaines peuvent (comme l’utilisation de l’huile de ricin sous les conseils de votre sage-femme) entraîner des effets secondaires incommodants.
Il n’empêche que faire des câlins restera l’une des méthodes à retenir pour se sentir aimée et choyée, et ce sentiment d’amour apaisera toutes vos craintes quant à l’arrivée de bébé dans vos vies.
N.B. Tous les conseils donnés dans cet article ne remplacent pas un avis médical. L’auteure ne saurait être tenue pour responsable de possibles effets indésirables.
Article rédigé par Sandrine Champeval